Les lésions neurologiques représentent 25% des anomalies diagnostiquées en anténatal. Parmi elles, les lésions clastiques sont rares. L’objectif de cette étude était d’évaluer la performance de l’imagerie anténatale à diagnostiquer ces lésions. Tous les dossiers des patientes prises en charge pour une lésion clastique fœtale, à la Maternité Régionale Universitaire de Nancy, en onze ans, ont été analysés. Une comparaison entre les données de l’imagerie anténatale et postnatale a été réalisée. En onze ans, 25 cas de lésions clastiques fœtales ont été pris en charge. L’issue de la grossesse était une IMG dans 18 cas (72%). L’autopsie confirmait les lésions clastiques décrites par l’échographie et l’IRM fœtale dans 73,3 et 84,6% des cas. Pour le diagnostic du type de lésion clastique, le diagnostic anténatal échographique et IRM étaient similaires aux données de l’analyse fœtopathologie dans 46,1 et 56% des lésions. Neuf des 26 lésions clastiques décrites (sur 15 cas), lors de la comparaison avec la fœtopathologie, n’a pas été dépistées par l’échographie. Quant à l’IRM, elle n’a pas diagnostiqué 4 des 25 lésions clastiques décrites (sur 13 cas) lors de la comparaison avec l’autopsie. La comparaison des données anté et postnatales pour les lésions clastiques, retrouvée dans la littérature, semble bonne. Cependant, il ne s’agit que de case-report ou de petites séries sur un seul type lésionnel. Le pronostic des lésions clastiques dépend du type de lésions, de la localisation et de l’étendue de celles-ci. L’imagerie anténatale permet de guider l’information donnée au couple. Il faut rester prudent, la physiopathologie des lésions clastiques n’étant qu’en partie élucidée. Il s’agit d’une étude originale qui a montré une bonne performance de l’imagerie anténatale à diagnostiquer et à caractériser les lésions clastiques