Les neuroleptiques classiques et atypiques sont à l’origine de troubles métaboliques parfois majeurs (syndrome métabolique, diabète, prise pondérale, dyslipidémie). Plusieurs facteurs de risque ont été incriminés et permettent de dire que l’association de ces facteurs à la prise de neuroleptiques entraîne l’apparition de ces perturbations métaboliques. Des études cliniques ont été réalisées au Centre Hospitalier Spécialisé de Fains-Veel (Meuse). De ces études, il ressort que la prise d’antipsychotiques entraîne des variations significativement supérieures par rapport à la population témoin. Toutefois, nous n’avons pas pu montrer de différences entre les deux classes thérapeutiques ou du moins pas de manière significative. L’étude de l’influence du facteur environnemental a apporté des résultats très intéressants puisqu’elle met en évidence l’importance du régime alimentaire. Pour lutter contre l’apparition de troubles métaboliques et plus globalement d’effets indésirables, seule une prise en charge pluridisciplinaire permettra de prévenir, retarder ou réduire les risques de développer ces effets. Le pharmacien veillera à l’éducation thérapeutique du patient, à la surveillance régulière des paramètres biologiques et à l’observance du patient. Au coeur du sujet et de par sa connaissance des profils d’actions moléculaires, il est le mieux placé dans la prise en charge des effets indésirables nuisibles à la bonne observance du patient.