Use of the WHOQOL-BREF among inmates hospitalized : study at the UHSA of Nancy-Laxou
Utilisation du WHOQOL-BREF chez les personnes détenues hospitalisées : étude à l'unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Nancy-Laxou
Résumé
Introduction : Quelques études évaluant la qualité de vie des personnes détenues soulèvent certaines difficultés rencontrées lors de l’utilisation d’instruments de mesure de la qualité de vie dues à l’environnement ou la condition carcéraux. Mais aucune étude n’est consacrée pleinement à l’évaluation de ces difficultés. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’acceptabilité et les difficultés de la passation du WHOQOL-BREF chez les personnes détenues hospitalisées à l’UHSA de Nancy-Laxou. Matériel et méthode : Une enquête d’opinion prospective a été réalisée auprès des personnes détenues, hospitalisées à l’UHSA de Nancy-Laxou entre le 31 mars et le 30 juin 2016. Il a été demandé aux 67 patients inclus de répondre au WHOQOL-BREF, qui est un instrument de mesure de la qualité de vie, générique, multidimensionnel et transculturel. Par la suite, l’administration d’un hétéro-questionnaire a permis de récolter le vécu de la passation du WHOQOL-BREF chez les patients. Résultats : L’acceptabilité du WHOQOL-BREF était bonne, avec seulement 9 % de refus ou d’échec de participation sur l’ensemble de l’échantillon, et un taux global de réponses manquantes de 3.1 %. La fiabilité était satisfaisante pour tous les domaines du WHOQOLBREF, hormis celui des relations sociales. Les patients ont rencontré des limites lors de la passation du WHOQOL-BREF : difficultés de compréhension des énoncés de questions, questions trop indiscrètes, patients ne se sentant pas concernés par certaines questions et notamment celles concernant l’activité sexuelle et le moyen de transport. Conclusion : Au vu des résultats de cette étude, le développement d’un module complémentaire au WHOQOL-BREF adapté à la population carcérale hospitalisée en service de psychiatrie semble judicieux, afin de développer l’évaluation de la qualité de vie dans cette population, et donc favoriser l’alliance thérapeutique.