Objectifs : Evaluer l’expérience et la connaissance des médecins généralistes Lorrains au sujet des directives anticipées (DA), déterminer le rôle ressenti du médecin généraliste dans leur rédaction, identifier les obstacles compliquant leur rédaction, rechercher comment les limiter, optimiser la rédaction des DA. Méthode : Analyse qualitative d’entretiens téléphoniques semi-dirigés auprès de médecins généralistes de Lorraine tirés au sort, interrogés jusqu’à saturation des données. Résultats : La description des DA est souvent incomplète. Dix médecins sur les trente interrogés connaissent la loi du 02 février 2016. Les deux tiers des médecins ont déjà discuté de souhaits de fin de vie. Plus d’un médecin sur deux a déjà été confronté aux DA, concernant tout type de patients. Le médecin généraliste a un rôle central pour : expliquer, faire le lien avec famille et autres professionnels de santé, appliquer les DA, et un rôle organisationnel pour les recueillir et les formaliser. Trois quarts des médecins estiment que les DA pourraient être circonstanciées. Les freins retrouvés sont : sujet difficile à évoquer et anxiogène, la famille, le manque de temps, la formation, le risque de changement d’avis, le manque de sollicitation de l’hôpital au moment de les appliquer. Conclusion : On proposera : de favoriser l’information envers médecins et patients, d’aborder les DA quand la conversation le permet, de circonstancier les DA, d’utiliser le formulaire du Ministère de la Santé, d’inclure les DA au dossier médical partagé.