La thrombose veineuse des membres inférieurs est une urgence diagnostique et thérapeutique fréquemment rencontrée en médecine de ville ou hospitalière. Notre objectif était de faire un état des lieux de la prise en charge de cette pathologie aux urgences. Nous avons donc réalisé une étude monocentrique qualitative retrospective descriptive sur une année à partir de 61 dossiers de patients dont le diagnostic était « Thrombose Veineuse Profonde », soit 0.15 % des consultations au SAU. Les recommandations étaient globalement respectées dans la démarche diagnostique avec les dosages des D-Dimères réalisés chez 22 patients soit 36% de la population étudiée et les échographies veineuses réalisées chez 49 patients, soit 80,3% des patients, mais le calcul du score de probabilité n’était pas utilisé. Le choix de l’anticoagulation, débutée dans 62.3% des cas une fois le diagnostic posé respectait les recommandations. Les AOD restaient encore peu prescrits. Concernant les thérapeutiques associées, le lever interdit était prescrit chez 18 patients, soit 29,5%, les bas de contention chez 9 patients, soit 14,7%, et le relai AVK seulement chez 5 patients, soit 8,2%. Ce travail met en avant l’importance de la pratique d’une échographie de compression par un urgentiste formé, avec 35 examens réalisés par les urgentistes, soit 57,1%. L’étude démontre la nécessité d’une cohésion entre les urgentistes et les autres médecins spécialistes, notamment les médecins généralistes dans cette pathologie.