Introduction : La BPCO est une pathologie dont le diagnostic est trop souvent tardif, sa prévalence et son impact économique en font un enjeu majeur de santé publique. Deux types de dispositifs spirométriques sont utilisables en médecine générale : les mini-spiromètres et les spiromètres portatifs. L’objectif principal de notre étude était de connaitre le niveau de performance de chaque dispositif afin de déterminer quelle place à chaque dispositif dans la prise en charge de la BPCO en médecine générale. Matériel et méthode : Cette revue de la littérature a permis d’inclure 18 articles dont neuf traitaient de la mini-spirométrie et neuf de la spirométrie portative à partir de trois bases de données : Pubmed, Cochrane et BDSP. Le référentiel PRISMA a été utilisé comme protocole méthodologique. Résultats : La mini-spirométrie a montré un niveau de performance supérieure aux questionnaires dans le dépistage de la BPCO. Par rapport à une prise en charge classique, elle permettait de diagnostiquer les sujets BPCO à un stade plus précoce. La spirométrie portative avait des résultats très proches de la spirométrie de laboratoire. Cependant lorsqu’elle était réalisée par des médecins généralistes le taux de spirométries remplissant les critères d’acceptabilité et de reproductibilité recommandés par l’ATS était assez faible. Conclusion : Le mini-spiromètre est un outil de dépistage de la BPCO performant. Il peut également être utilisé comme un outil pédagogique afin d’augmenter le taux d’arrêt du tabac. La spirométrie portative bien qu’ayant montré des résultats très proches de la spirométrie de laboratoire est pourtant un dispositif sous-utilisé par les médecins généralistes français. C’est un examen qui demande des connaissances pratiques et théoriques. L’émergence de la télé-médecine que devrait connaitre la médecine ses prochaines années pourrait permettre une utilisation dans le cadre d’un partenariat médecin/pneumologue.