Une enquête prospective basée sur 140 auto-questionnaires recueillis entre 1er mars au premier juillet 2015, dans le service de gynécologie obstétrique de l’hôpital Robert PAX de Sarreguemines. Dans cette population âgée en moyenne 30 ans, 62 sont non fumeuses, 12 sont ex fumeuses, 20 ont arrêté de fumer pendant cette grossesse. La prévalence du tabagisme pendant la grossesse est supérieure aux autres enquêtes dans la région et hors de la région. Dans cette étude des facteurs de risque lié poursuite du tabagisme sont -union libre ou célibataire- niveau d’étude inférieur au baccalauréat- absence d’activité professionnelle - conjoint fumeur - antécédent d’interruption volontaire de grossesse, utilisation de drogues illicites avant la grossesse. La consommation d’alcool pendant la grossesse n’est pas corrélée à la poursuite du tabagisme. Une dépendance mesurée par le test de Fagerström (moyenne ou haute) est fortement corrélée à la poursuite du tabagisme pendant la grossesse. Le score du symptôme « dépression » supérieur à 8 évalué par le questionnaire HAD est prédictif de la poursuite du tabagisme. Pendant la grossesse, l’incidence du tabagisme diminue avec l’âge de la gestante mais la consommation d’alcool augmente. L’utilisation de l’e-cigarette reste marginale. L’éducation pour la sante a toute sa place en début de grossesse auprès du couple. Le tabagisme pendant la grossesse est loin d’être anecdotique, il reste un problème de santé publique constant et non en réduction à Sarreguemines.