Objectif : Les lésions surrénaliennes sont un motif de consultation de plus en plus fréquent. Les critères radiologiques et les pet scanners au 18 F FDG sont utilisés classiquement pour différencier les corticosurrénalomes des adénomes, avec cependant peu de corrélation entre les résultats, le statut sécrétoire et le score de Weiss. Nous avons donc compare les données histologiques, radiologiques et sécrétoires. Patients et Méthodes : Dans un hôpital universitaire, nous avons collecté de manière rétrospective les données radiologiques, le statut hormonal et les données histologiques de 76 patients opérés d’une lésion surrénalienne entre 2004 et 2016. Le score de Weiss représentait le gold standard et déterminait la malignité de lé lésion s’il était ≥ 2. Résultats : 24 corticosurrénalomes et 52 adénomes ont été inclus, avec 39 patients présentant une hypersécrétion de corticoïdes. Les corticosurrénalomes avaient un diamètre maximal supérieur à celui des adénomes (108.6 mm vs 37 mm, p < 0.0001). Le seuil de bénignité pour la densité spontanée de 10 UH ne s’appliquait pas chez 87.5% des adénomes cortisoliques ; cependant, la mesure du wash out permettait une reclassification correcte. La captation du 18 FDG était significativement plus importante dans les corticosurrénalome que dans les adénomes avec un ratio SUVmax surrénales/foie ≥ 2, fortement en faveur de la malignité. Dans les adénomes cortisoliques, une captation plus intense du 18 FDG était constatée par rapport aux lésions non fonctionnelles (p<0.02). Conclusion : La sécrétion de cortisol par un adénome surrénalien peut conduire à considérer abusivement une lésion comme maligne. La mesure du wash out et un ratio approprié sont nécessaires pour mieux caractériser ce sous-groupe de patients.