Anxiety-Depressive Disorder and Addiction to Sport
Addiction au sport et profil anxio-depressif
Abstract
Objectif : Définir l’incidence de sujets dépendants au sport chez des patients consultant en Médecine générale. De repérer une association avec un profil anxio-dépressif chez les sportifs dépendants ou non dépendants, ainsi que les activités sportives plus addictogènes. Matériel et méthode : Les sujets inclus dans l’étude étaient âgés de 18 à 65 ans, pratiquaient au moins une activité sportive par semaine. Un auto-questionnaire a été distribué, comportant une partie recueil de données administratives, une échelle EDS-R, un test HAD anxiodépression ainsi qu’un test MDQ-bipolarité. Résultats : Au total 214 sujets ont été inclus dans l’étude. Quatorze sujets ont été retrouvés comme dépendants à l’activité sportive (6,5%). Ils présentaient un profil d’anxio-dépression notable. En effet, la « dépression certaine » se retrouve chez 50%. Quasiment l’autre moitié présentait une « dépression probable ». L’anxiété se retrouve à un taux inférieur mais tout de même chez près du tiers d’entre eux concernant l’« anxiété certaine ». 127 sujets non dépendants symptomatiques ont été retrouvés. Ils présentaient un taux largement moins important de « dépression certaine » à 14,2% mais un taux de « dépression probable » plus élevé à 62,2%. L’« anxiété certaine » se retrouve en minorité dans cette catégorie, à 15%. L’« anxiété probable » se retrouve quasiment au même taux que chez les dépendants. Globalement l’anxio-dépression est plus prédominante chez les sujets féminins (anxiété p = 0,0011, dépression p = 0,0272). Les sports collectifs sont retrouvés comme significatif chez les dépendants. (p = 0,0483). Conclusion : Au final, l’anxio-dépression est retrouvée de façon significative chez les sujets dépendants au sport. Ce qui rend les thérapeutiques, si elles sont envisagées, plus pluridisciplinaires et complexes. Celles-ci sont encore très controversées et sans réelles recommandations validées. Les sujets non dépendants présentent un profil anxio-dépressif à risque et il serait donc judicieux d’effectuer une surveillance accrue chez ces sujets.
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