Introduction Avec 17.722 décès en France en 2012, le cancer colorectal est le cancer le plus mortel après celui du poumon. Malgré la mise en place du dépistage en 2009, la participation à ce dernier dans les Vosges reste insuffisante. L’objectif de ce travail était de comparer la perception des médecins généralistes et des patients vosgiens sur le dépistage du cancer colorectal. Matériel et Méthode Cette étude qualitative par entretiens semi dirigés a été menée auprès des médecins généralistes vosgiens et des patients cibles du dépistage de septembre 2015 à avril 2016. 5 entretiens en face à face avec des médecins généralistes et 12 entretiens téléphoniques avec des patients ont été analysés par l’intermédiaire du logiciel Nvivo. Résultats Les résultats montrent l’intérêt des patients et des généralistes pour le dépistage. Ils sont satisfaits de l’organisation actuelle même si elle reste perfectible. Le médecin permet de lever les freins persistants au niveau des patients mais son influence reste partielle. Le temps est l’obstacle principal selon les médecins, la peur des résultats et le manque d’explications ceux du côté des patients. Discussion Le maintien du médecin généraliste au coeur du dépistage est nécessaire. La connaissance des difficultés rencontrées par les patients permet aux médecins de mieux les contourner. Le test immunologique devrait également permettre d’améliorer la participation au dépistage du cancer colorectal.