L’arthrodèse RSL fait le plus souvent suite à un traumatisme du poignet. Elle est indiquée pour traiter l’arthrose radio-carpienne douloureuse et entraîne une diminution des amplitudes du poignet. L’arthrose de l’articulation médio-carpienne constitue la principale complication. L’objectif de cette étude était de déterminer les résultats cliniques et radiologiques de cette intervention à distance. L’analyse portait sur les amplitudes articulaires, la force de poigne, les douleurs, les scores fonctionnels (PRWE, Quick-Dash, Mayo Wrist Score) et l’analyse des clichés radiographiques du poignet de face et profil. Quarante-huit poignets opérés sur une période de 12 ans ont été recensés. Trentre quatre patients ont pu être réévalués, le recul moyen était de 53 mois. Parmi eux 6 avaient bénéficié d’une arthrodèse totale avant la révision. On retrouvait des arcs moyens de flexion/extension et inclinaison radio-ulnaire respectivement de 56° et 30°. La force de poigne représentait 71% de la force contro-latérale et l’EVA moyenne était de 3. Les scores fonctionnels du PRWE, Quick-Dash et Mayo-wrist score était respectivement de 35,7, 44,5, 57,2. Soixante-dix-neuf pour cent des patients étaient satisfaits. Le taux de consolidation était de 71% et celui d’arthrose médio-carpienne 64% dont 46% d’arthrose STT. Les mobilités réduites du poignet en arthrodèse RSL permettent de préserver une fonction dont les patients sont satisfaits bien que les scores fonctionnels témoignent d’une gêne au quotidien. Le taux de pseudarthrodèse de cette intervention représente un quart des patients, il semble cependant être prévenu par l’excision du pied du scaphoïde. L’arthrose médio-carpienne qui concerne la majorité des poignets semble inéluctable. L’arthrodèse RSL est un geste palliatif permettant de conserver une certaine mobilité. Elle est difficile et sujette à un taux d’échec de consolidation important, elle reste une étape intermédiaire avant l’arthrodèse totale de poignet.