Le médecin généraliste est régulièrement interrogé par ses patientes sur la chirurgie de réduction mammaire. Cette mise au point répond aux questions qu'il se pose sur l’hypertrophie mammaire(HM) et son traitement chirurgical. L'objectif principal est d'apporter les résultats d'études validés pour guider une patiente concernée que ce soit sur le chemin de la chirurgie ou dans une démarche conservatrice. Les bases de données ont été interrogées grâce aux mots clés suivant : Sein, hypertrophie mammaire, chirurgie de réduction mammaire, adolescent, sensibilité, douleur, fonction pulmonaire, allaitement, obésité ; et cancer pour l'exclure. Les patientes victimes d'HM présentent des symptômes identiques qui sont d'ordre physique ou psychosociaux. Les adolescentes évaluent la réussite globale entre 73 à 97%, et 94 à 95,9% renouvelleraient l'intervention. Les résultats sur l'allaitement sont très encourageants, avec des taux de réussite proche voire supérieurs aux populations contrôles. Les seins hypertrophiques sont moins sensibles que les autres poitrines et certaines techniques chirurgicales peuvent améliorer ce phénomène, sous condition d'une cicatrice horizontale moins esthétique. 38% des patientes se plaignent d'une sensation de souffle court et les spirométries montrent rarement un syndrome restrictif avant l'intervention. Les spirométries et le ressenti des patientes (p<0,001) sont améliorés en post chirurgie. La chirurgie a aussi un impact positif sur la statique. Les femmes obèses subissent une augmentation significative du taux de complications, sans majorer la gravité des complications par rapport aux autres patientes. Les critères de définitions des complications globales ou résultats de la chirurgie ne sont pas comparables par défaut d’homogénéité. Les taux varient de 3 à 52%. La satisfaction des patientes est excellente : toujours supérieure à 87%. Les bénéfices sont physiques mais aussi psychosociaux. La chirurgie est un traitement qui satisfait les patientes. La réflexion nécessaire sur un tel geste chirurgical pourra cheminer progressivement aux côtés de son médecin traitant