Le porteur : un nomade au sein de l’économie-monde et un marginal dans sa société locale. Retour sur une figure aux multiples appartenances
Abstract
Dans la lignée du questionnement sociologique visant à comprendre les processus de mise en relation entre les catégories de l’Economique et du Culturel à travers l’observation des rapports sociaux développés autour des délocalisations d’entreprises françaises au Maroc, nous avons rencontré plusieurs figures qui participent, de façon périphérique, à ces rapports. Nous entendons par cette appellation les travailleurs qui sont plus ou moins liés aux entreprises délocalisées. Il s’agit du Chaouch, de la bonne et du porteur. Pour avoir rendu compte ailleurs des activités des deux premières figures, nous voulons à présent avoir un regard sociologique sur la troisième. Son parcours, sa condition dans la société marocaine et ses rapports au travail au sein des entreprises délocalisées renseignent sur la singularité d’une activité atypique dans le contexte marocain. Ces trois figures sont pourvoyeuses de ce qui est appelé les « avantages de service ». La rigueur de leur condition les confine à ce « statut » mal défini et juridiquement problématique. Seul des trois figures, le Chaouch dispose d’horaires fixes car il est inféodé à l’entreprise.
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