De 1850 à nos jours, la consommation de glucose a considérablement augmenté. Ceci s'explique principalement par l'omniprésence de glucose dans l'alimentation et le rapport que l'être humain a vis-à-vis de ce dernier. Cette surconsommation provient essentiellement d'habitudes alimentaires ou d'un comportement addictif visant à stimuler le système de récompense ou à atténuer une situation de stress. La surcharge en glucose entraîne dans l'organisme un mésusage cellulaire et des complications qu'il convient de prévenir et de traiter. Cette situation pathologique crée un terrain propice au développement de nombreuses pathologies. De l'infection virale, bactérienne, mycologique, en passant par le syndrome métabolique, le diabète et ses complications jusqu'aux cancers : cet apport excessif nocif concerne tout l'organisme. La découverte de nouvelles voies métaboliques pathologiques telles que la voie des polyols, de la glycation ou encore celle de la voie de la protéine kinase C, a permis l'émergence de nouvelles molécules voire l' approfondissement des propriétés de certaines bien connues. Toutefois, l'alimentation semble être la solution thérapeutique première, comme le soulignait Hippocrate. Bien que des mesures hygièno-diététiques soient recommandées, il nous est de plus en plus difficile de les respecter en raison de la surexposition au glucose. Nous pouvons alors nous interroger sur le rôle de l'industrie agro-alimentaire dans cette surexposition et les moyens mis en oeuvre par le gouvernement pour faire face à ce fléau.