Lorsque Louis Pasteur formulait ainsi, il y a plus d'un siècle, l'aspiration des scientifiques à la sacralisation de leur activité, il indiquait aussi l'importance grandissante qu'allait prendre la science dans les États modernes. Notre propos est de nous interroger, à partir de la production «étatique» que sont les agendas 1989 du ministère de la Recherche et de la Technologie et de la Cité des Sciences et de l'Industrie, sur la «mise en religion» de la science. C'est au travers de l'iconographie utilisée dans ces documents que nous tenterons d'identifier les traits qui donnent à la représentation de la science, proposée ici par les institutions officielles, la structure d'une religion.