Le présent article rédigé sous le thème : Gestion des finances publiques locales pour le développement des ETD (Entité Territoriale Décentralisée) avec l’expérience dans le secteur des Walendu Pitsi " est rare qui se propose d'expliquer la finalité pour laquelle les ETD s'élaborent un budget et de comprendre le mode d'exécution de cette loi financière locale. Au terme des résultats obtenus et analysés après l’exploitation des documents des Budgets de cette entité jouissant de l’autonomie financière sur l’espace de trois années (2013 – 2015), des prévisions en recettes et l’exécution des dépenses nous révèlent que les recettes prévues ont été faiblement mobilisées soit de l’ordre de 20,02% en 2013, 5,00% en 2014 et 34,84% en 2015 et exécutées de même suivant la proportion de 19,93% en 2013, 7,13% en 2014 et 32,92% en 2015. Cette modicité de la réalisation des recettes et d’exécution des dépenses a des répercussions négatives directes sur la gouvernance et le maintien de la paix (renforcement des institutions), la stabilité macroéconomique et la croissance et l'amélioration d'accès aux services sociaux, la réduction de la vulnérabilité, appui à la dynamique communautaire en secteur des Walendu – Pitsi. Le pouvoir public en haute instance doit donc se dépasser de croire strictement à l'autonomie financière des ETD sinon, celle-ci doit être relative, et doit s'apprécier au regard de la volonté de contrôler le processus décentralisateur d'une certaine façon, car les ETD sont plus considérés comme des courroies de transmission de ses propres politiques que comme des centres des décisions autonomes.