INTRODUCTION : l’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact du confinement, pendant l’épidémie de Coronavirus, sur le recours aux urgences gynécologiques, quantitativement et qualitativement. MATÉRIELS ET MÉTHODES une étude rétrospective uni-centrique a été menée au sein du service des urgences gynécologiques et obstétricales du CHRU de Nancy, comparant l’activité de consultation en période de confinement, du 16 mars 2020 au 12 avril 2020, à une période témoin, du 18 mars au 14 avril 2019. Le nombre et le motif des consultations ont été analysés. Un passage était considéré comme grave s’il conduisait à une hospitalisation (ambulatoire ou conventionnelle) et/ou à une intervention chirurgicale. RÉSULTATS : l’activité des urgences gynécologiques a diminué de 37,7% (263 passages en 2020 contre 422 en 2019). Le taux de prises en charge graves était plus élevé en 2020 (13,31 % vs 8,06 % p = 0,026), ainsi que le taux de prises en charge chirurgicales (23 chirurgies soit 8,75 % contre 16 chirurgies soit 3,79 % en 2019, p = 0,007). CONCLUSION : une diminution du recours aux urgences gynécologiques a été observée. Les patientes consultaient à des stades plus graves de leur pathologie, nécessitant plus souvent une prise en charge chirurgicale. Des solutions de prévention doivent être mises en place pour limiter l’impact indirect des pandémies sur la santé des populations.