OBJECTIF Montrer l’intérêt et la réussite de la prise en charge en préservation de la fertilité (PF) chez des patientes porteuses d’un syndrome de Turner (ST) au centre de médecine de la reproduction la Maternité Régionale Universitaire de Nancy. ETUDE : Etude rétrospective.PARTICIPANTES : 18 patientes porteuses d’un ST. SYNTHÈSE : Parmi les 18 patientes porteuses d’un ST adressées au centre de médecine de la reproduction et d’AMP clinique de la Maternité Régionale de Nancy entre 2006 et 2019, plus de la moitié ont pu disposer d’une prise en charge en préservation de la fertilité. Trois patientes ont pu bénéficier d’une cryoconservation de cortex ovarien et 8 patientes d’une cryopréservation ovocytaire, entre 0 et 15 ovocytes ont été obtenus par tentatives de ponction, 6 embryons ont été congelés. La stimulation a été un échec pour une patiente. CRITÈRE PRINCIPAL : nombre de patientes prises en charge en préservation de la fertilité, nombre de cortex ovarien cryoconservés, nombre d’ovocytes et d’embryons cryoconservés. CONCLUSION :La PF est en pleine expansion et mérite une attention particulière dans des populations comme celle des patientes porteuses d’un ST chez qui la littérature n’est pas abondante. En proposant une technique adaptée à chaque patientes, la cryoconservation de cortex ovarien, la cryoconservation ovocytaire et embryonnaire apportent un espoir de parentalité « génétique » pour ces patientes. La PF a été une réussite pour plus d’une patiente sur deux dans notre centre de médecine de la reproduction. Cette démarche s’inscrit dans le parcours de soin de ces femmes comme le stipule la loi de bioéthique de 2004. Les indications doivent être réfléchies et les contres indications respectées pour le bien des patientes. Ce sujet soulève inévitablement des questionnements éthiques qui doivent également faire partie du raisonnement.