La reconnaissance du point de vue et des savoirs du patient aphasique en orthophonie
Abstract
Recognition of the aphasic patient’s point of view and knowledge in speech therapy - multiple case study-. A new model of care has emerged at the University of Montreal : « the partnership of care », which considers the patient with chronic disease as an expert in living with the disease. We wanted to be part of this dynamic and question ourselves about the benefits of the recognition of knowledge and point of view of aphasic patients in speech therapy. In order to achieve this, we interviewed ten aphasic patients. We also sent a questionnaire to speech-language therapists (SLT), to which we received five responses. Thanks to the analysis of the patients’ comments, we were able to highlight the richness of their knowledge and their enthusiasm to transmit it. We found that the majority of them, as well as the SLTs interviewed, considered the possible project of an intervention of aphasic patients in the curriculum of SLT students to be relevant, although the form of this intervention is discussed. Some patients would even be willing to participate in this experiment. In addition, we were able to note that the patients interviewed felt heard in their current care. This finding is supported by the comments of the speech-language pathologists interviewed, who claim they value their patients’ point of view, and show interest in this dynamic of knowledge recognition and from the patients’ point of view as well as in the Montreal model that they did not know yet.
Un nouveau modèle de soin a vu le jour à l’université de Montréal : « le partenariat de soin », qui considère le patient atteint de maladie chronique comme expert de la vie avec la maladie. Nous avons souhaité nous inscrire dans cette dynamique et nous interroger sur les bénéfices de la reconnaissance des savoirs et du point de vue des patients aphasiques en orthophonie. Pour ce faire, nous avons mené des entretiens auprès de dix patients aphasiques. Nous avons également adressé un questionnaire aux orthophonistes, auquel nous avons reçu cinq réponses. Grâce à l’analyse des dires des patients nous avons pu mettre en avant toute la richesse de leurs savoirs ainsi que leur enthousiasme pour les transmettre. Nous avons pu constater que la majorité d’entre eux, ainsi que les orthophonistes interrogées, jugeait pertinent le projet éventuel d’une intervention de patients aphasiques dans le cursus des étudiants en orthophonie, bien que la forme de cette intervention soit discutée. Quelques patients seraient même favorables pour participer à cette expérience. Par ailleurs nous avons pu relever que les patients interrogés se sentent entendus dans leur prise en soin actuelle. Ceci est appuyé par les propos des orthophonistes interrogées, qui disent accorder de l’importance au point de vue de leurs patients, et montrent de l’intérêt pour la dynamique de reconnaissance des savoirs et points de vue des patients ainsi que pour le modèle de Montréal qu’elles ne connaissaient pas encore.
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