Malgré les connaissances actuelles sur les bénéfices de l’activité physique sur la santé physique et mentale de la femme enceinte, la grossesse reste une période où les femmes diminuent voire cessent leur activité physique et sportive (APS). Nous nous sommes intéressés aux informations relatives à l’APS transmises pendant la grossesse aux femmes par les professionnels de santé. L’objectif principal de cette étude était de décrire le niveau de connaissances des femmes et secondairement de définir les informations dispensées. Pour cela, une investigation observationnelle descriptive a été réalisée au sein de la Maternité de Nancy de septembre à novembre 2016 sur un échantillon composé de 52 patientes. 78.8% des patientes interrogées étaient inactives pendant leur grossesse, 28% diminuaient et 18% arrêtaient totalement leur activité physique, évoquant la peur de faire une fausse couche ou le risque d’accoucher prématurément (50%), la fatigue (50%) et le conseil médical (37.5%) alors que notre population était à 90.4% indemne de contre-indications à cette pratique. La majorité d’entre elles (69.2%) avaient indiqué que ce thème n’avait pas été abordé au cours du suivi de grossesse. Mais beaucoup n’avaient pas recherché d’informations et manifestaient à 56% un désintérêt pour le sujet. Malgré le manque de puissance de notre étude, elle montre que les femmes n’ont que peu de connaissances sur le sujet et les informations lors du suivi de grossesse étaient trop rares. Il semble rester un effort à faire de la part des professionnels afin de promouvoir l’APS, le but étant de sensibiliser et susciter l’intérêt des femmes à ces bénéfices et diminuer la proportion de femmes inactives, mais également d’encadrer lesfemmes dans leur pratique.