Introduction : Selon l’OMS, la santé sexuelle fait partie intégrante de la santé globale. Pourtant, aborder la sexualité reste encore tabou bien qu’omniprésente en périnatalité. La profession de sage-femme permet une approche de la vie intime des femmes et offre la possibilité de dépister les vulnérabilités dans la sexualité des couples. C’est pourquoi nous avons voulu étudier les besoins et attentes des primipares quant à l’accompagnement des sages-femmes lors de la visite post-natale concernant la sexualité du postpartum. Méthode : Étude épidémiologique descriptive quantitative et qualitative transversale multicentrique menée à partir de questionnaires semi-directifs distribués lors de séances de rééducation périnéale auprès de 91 primipares de cabinets libéraux du département de la Moselle de Janvier 2021 à Mars 2021 Résultats : Sur les 91 participantes, 34% avaient repris les rapports au moment de la visite post-natale. La satisfaction sexuelle après l’accouchement était diminuée par rapport à la période de grossesse. Les sages-femmes n’abordaient pas la sexualité lors de la visite post-natale dans 70,3% des cas alors que 71% des primipares interrogées l’auraient souhaité. Les résultats montrent que le vécu de l’accouchement influence la reprise des rapports sexuels. Le souhait d’aborder la sexualité n’était pas lié à la seule présence de troubles sexuels. En outre, 63,7% des participantes ont estimé que la visite post-natale est un moment propice pour aborder la sexualité du post-partum. Conclusion : La sexualité du post-partum représente un enjeu de santé publique. Le rôle de la sagefemme est primordial dans la promotion de la santé sexuelle et dans l’éducation à la sexualité auprès des femmes. Dépister les vulnérabilités liées à la sexualité, c’est considérer la femme dans sa globalité