OBJECTIF. - Recenser l’ensemble des pratiques impliquant l’usage de l’échographie au cours de la surveillance et de la prise en charge de l’accouchement physiologique et identifier les niveaux de preuve associés aux pratiques décrites. MÉTHODES. – L’élaboration des processus de sélection et d’inclusion des travaux de recherche, et la rédaction des résultats ont été conduits en accord avec les critères PRISMA. Une recherche dans les bases de données MEDLINE et BASE a été effectuée pour identifier sans restriction les références des travaux publiés entre janvier 2010 et juin 2020. Les données ont été extraites par deux investigateurs indépendamment. RÉSULTATS. – Sur 670 références initiales, 125 articles ont été identifiés comme éligibles parmi lesquels 70 répondaient aux critères d’inclusion (contexte obstétrical physiologique, parturiente à bas risque). Les pratiques échographiques recensées concernaient : la réalisation de mesures visant à établir un pronostic d’accouchement (angle de progression, distance périnée-tête foetale, midline angle) leur valeur prédictive et leur reproductibilité, l’identification de la position de l’occiput foetal, l’évaluation comparative de l’acceptabilité maternelle entre exploration clinique (toucher pelvien) et échographique, l’utilisation du feed-back visuel pour les efforts expulsifs et l’étude de la perfusion placentaire. Ces travaux correspondaient à des niveaux de preuve 1, 2 et 4 pour 9%, 77% et 14% respectivementCONCLUSION. – L’échographie perpartum est utilisée à de multiples fins sans que son utilitéclinique n’ait été réellement démontrée. Les seuls résultats correspondant à un niveau de preuve 1 concernent l’identification de la position de l’occiput foetal. Des études multicentriques avec des effectifs plus importants sont nécessaires.