Inégalités sociales et territoriales de santé : femmes et précarité : influence de la précarité sur le choix et l’observance de la contraception : étude qualitative par focus groupe et entretiens semi-directifs à propos de 11 femmes habitant les quartiers « Politique de la Ville » (QPV) de Metz et fréquentant le centre social Agora en 2020
Abstract
Introduction: Social progress in medicine does not benefit everyone and social and territorial inequalities in health persist. Women today constitute the majority of people in precarious situations and may encounter difficulties in using the health care system and therefore in accessing contraception. How does precariousness affect the choice of and compliance with contraception? Methodology: The study was qualitative and was conducted through a focus group and semi-directive interviews of fifteen women living in the Urban Policy District of Metz and attending the Agora social centre. The main objective was to describe the knowledge and choice of contraceptives of women living in precarious situations in Metz in 2020. Results: Most of the women interviewed were using contraception, although there were still gaps in knowledge about contraceptives and emergency contraception. Women did not have regular annual visit to a gynecologist but consulted more with alarm signals, preferring to turn to female health workers. Factors influencing women were more family and friends, than the internet and the media. Many beliefs, especially about menstruation, impacted their choice of contraception. Conclusion: Precariousness is a factor influencing women’s reproductive health, especially for women living in the Urban Policy District of Metz. There is still a need for health promotion and it is therefore necessary to perpetuate the actions carried out with this population, to perpetuate knowledge, involve women and remove clichés, this is where the midwife has an essential role to play.
Introduction : Les progrès sociaux de la médecine ne profitent pas à tous et les inégalités sociales et territoriales de santé perdurent. Les femmes constituent aujourd’hui la majeure partie des personnes en situation de précarité et peuvent rencontrer des difficultés à recourir au système de soins et donc d’accès à la contraception. En quoi la précarité influe sur le choix et l’observance de la contraception ? Méthodologie : L’étude menée était une étude qualitative par focus groupe et entretiens semi-directifs, à propos de quinze femmes habitant les Quartiers Politique de la Ville (QPV) à Metz et fréquentant le centre social Agora. L’objectif principal a été de décrire les connaissances et les choix des contraceptifs des femmes habitant les QPV en situation de précarité à Metz en 2020 Résultats : La plupart des femmes interrogées utilisait une contraception bien qu’il subsistait encore des lacunes en matière de connaissance des contraceptifs mais également de la contraception d’urgence. Les femmes n’avaient pas un suivi gynécologique régulier mais consultait davantage sur signes d’appel en préférant s’adresser au personnel soignant de sexe féminin. Les facteurs influençant les femmes étaient leurs familles et les amis, avant internet et les médias. Beaucoup de croyances, notamment concernant les menstruations, impactait leur choix de contraception. Conclusion : La précarité est un facteur influençant la santé génésique des femmes et plus particulièrement des femmes habitantes des QPV. Un besoin subsiste en matière de promotion de la santé et il est donc nécessaire de perpétuer les actions menées auprès de ce public, pour pérenniser les connaissances, impliquer les femmes et lever les clichés, c’est en ça que la sage-femme a un rôle essentiel à jouer.
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