Le paludisme reste un problème majeur de Santé Publique en 2021. Selon les estimations de l’OMS, près de la moitié de la population mondiale vit dans une zone endémique. L’augmentation du flux de voyageurs en zones impaludées a également considérablement augmenté durant les dernières décennies, ce qui favorise le risque de paludisme d’importation. De nombreux progrès dans la prévention mais également dans la thérapeutique ont redonné espoir dans cette lutte complexe contre le parasite Plasmodium transmis pour le moustique Anophèle. C’est par exemple le cas d’une plante, l’Artemisia annua, qui a permis de mettre au point un des traitements les plus efficaces à ce jour : les ACTs. C’est grâce à l’isolement de son principe actif en 1970, l’artémisinine, que les ACTs sont nés. Mais cette plante, connue depuis plusieurs millénaires dans la Pharmacopée chinoise a également le pouvoir de prévenir et de guérir le paludisme sous forme de tisanes. Elle peut ainsi permettre aux populations locales, souvent trop pauvres et isolées, de bénéficier d’un traitement efficace, bon marché et disponible sur place dans la lutte contre ce parasite. Malheureusement, peu d’études sur les tisanes d’Artemisia annua sont disponibles et plusieurs grandes instances se sont opposées à son utilisation.