L’analgésie péridurale déambulatoire en France en 2019 : étude épidémiologique, quantitative, descriptive, par analyse des pratiques professionnelles au sein de 49 maternités des 13 régions françaises, par entretiens téléphoniques et questionnaires envoyés par voie électronique aux sages-femmes coordinateurs (-trices)
Abstract
The epidural is a revolution in the management of pain in obstetrics. Then appeared the ambulatory epidural which uses low doses of analgesics and allows the mobility of parturients. The objective of this study is to determine the place of the ambulatory epidural during deliveries of low-risk pregnancies in France in 2019 and to identify the obstacles and levers to its use. Methodology: A quantitative, descriptive epidemiological study, by analysis of professional practices, was carried out in 49 maternity hospitals in 13 French regions, by means of questionnaires sent to the midwives coordinators of the delivery room. Results: This study showed that the ambulatory epidural was rarely proposed in France in 2019 for low-risk pregnancies. Out of 49 maternity hospitals, 89.8% did not offer it vs 10.2%. 45.5% of the maternity hospitals raised a human barrier due to a lack of personnel, a material barrier for 34.1%, a financial barrier for 11.4% and 54.5% of them underlined a lack of investment of the anesthesiologists in obstetrics. 75% of the establishments would like to implement it and 25% of the maternity hospitals have proposed it in the past but stopped it following the departure of the anesthesiologist who performed it. For the maternity hospitals that offered this possibility of analgesia, the lever was the patients' request. The protocols were written by the anesthesia teams and the patients were satisfied because it was possible to combine mobility and analgesia. They were active in their delivery as well as the second parent, accompanied by the midwives who integrated position changes into their practice. Conclusion: It is necessary to rethink the way we support women in labour. Women should be given the choice between ambulation and analgesia, without having to give up one or the other. This analgesia would allow midwives to take their full place in the accompaniment of physiological labor
La péridurale est une révolution dans la prise en charge de la douleur en obstétrique. Ensuite est apparue la péridurale déambulatoire qui utilise de faibles doses d’analgésiques et permet la mobilité des parturientes. L’objectif de cette étude est de déterminer la place de la péridurale déambulatoire lors des accouchements des grossesses à bas risque en France, en 2019 puis identifier les facteurs qui favorisent et freinent sa proposition. Méthode : Une étude épidémiologique quantitative, descriptive par analyse des pratiques professionnelles a été réalisée au sein de 49 maternités des 13 régions françaises, par questionnaires envoyés aux sages-femmes coordinateurs (trices) de salle de naissances. Résultat : Cette étude a montré que la péridurale déambulatoire était peu proposée en France en 2019 pour les grossesses à bas risque. Sur 49 maternités, 89,8% ne la proposaient pas vs 10,2%. 45,5% des maternités ont soulevé un frein humain par manque de personnel, un frein matériel pour 34,1%, un frein financier pour 11,4% et 54,5% d’entre-elles ont énoncé un manque d’investissement des médecins anesthésistes-réanimateurs dans l’obstétrique. 75% des établissements aimeraient la mettre en place et 25% des maternités l’ont proposé dans le passé mais l’ont arrêté à la suite du départ du médecin anesthésiste-réanimateur qui la faisait. Pour les maternités qui offraient cette possibilité d’analgésie, le levier était la demande des patientes. Les protocoles étaient rédigés par les équipes d’anesthésie et les patientes étaient satisfaites car allier mobilité-analgésie était possible. Elles étaient actives dans leur accouchement, accompagnées des sages-femmes qui ont intégré les changements de positions dans leur pratique. Conclusion : Repenser notre accompagnement des parturientes est nécessaire. Le choix devrait être laissé aux femmes entre déambulation et analgésie, sans avoir à renoncer à l’un ou l’autre. Cette analgésie permettrait aux sages-femmes de prendre toute leur place dans l’accompagnement du travail physiologique
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