Dépistage de la Triade de l’Athlète Féminine et santé génésique de l’adolescente et de la jeune femme : où en sont les Sages-Femmes libérales ? : étude quantitative, épidémiologique, multicentrique, observationnelle, descriptive, transversale par questionnaire sur les pratiques professionnelles de 33 Sages-Femmes Libérales de Moselle d’octobre 2021 à mars 2022
Abstract
First mentioned in 1992, redefined in 2007, the Female Athlete Triad (FAT) was expanded to Relative Energy Deficiency in Sport (RED-S) in 2014. Possessing some medical recognition, it is characterized by a continuum between energy deficiency, low bone mineral density and menstrual disorders as the point of call. At the same time, since 2002, the number of sports licenses issued to women has increased by 27.7% with 45.5% under the age of 20. In 2016, 25.2% of gynecological follow-up is carried out by liberal midwives. They are therefore one of the medical professions best placed to detect this syndrome early, which can have harmful long-term consequences if not treated early enough. The aim is to describe the professional practices of liberal midwives during gynecological follow-up concerning the screening of FAT symptoms. Methods: A quantitative, observational, descriptive, cross-sectional study by questionnaire was carried out on 107 liberal midwives practicing preventive gynecological follow-up in adolescents and young women in Moselle from October 2021 to March 2022. The primary endpoint was the FAT knowledge score. The secondary evaluation criteria were the frequency of questions on menstrual cycles, eating disorders, sports practice, and injury history, as well as the tools used by the midwives. Results: 33 liberal midwives responded to the study (30.84%). Only 18.18% (n=6) of the FLS knew about FAT while 100% (n=33) asked about menstrual cycles, 33.33% (n=11) asked about eating disorders, 63.64% (n=21) about sports practice and 60.60% (n=20) about history of physical injuries and trauma. 15.15% (n=5) defined FAT with the three correct elements, 57.58% (n=19) defined it with at least two of the three correct criteria. 100% (n=33) of midwives are willing to include three additional questions in their history to screen for FAT and 100% (n=33) would like to have a screening tool. 87.88% (n=29) had done additional training of which 57.58% (n=19) in gynecology. Conclusion: Most midwives ask about the elements necessary for screening for FAT, but there is insufficient knowledge on the subject. The democratization of knowledge would allow an association and facilitate early detection and orientation for optimal management, prevent long-term consequences and thus promote the reproductive health of the adolescent and young woman. The dissemination of screening tools would be desirable and appreciated by professionals.
Evoquée pour la première fois en 1992, redéfinie en 2007, la Triade de l’Athlète Féminine (TAF) a été élargie à la notion de Relative Energy Deficiency in Sport (RED-S) en 2014. Possédant une certaine reconnaissance médicale, elle se caractérise par un continuum entre un déficit énergétique, une densité minérale osseuse basse et des troubles menstruels qui sont le point d’appel. Parallèlement, depuis 2002, le nombre de licences sportives délivrées aux femmes a augmenté de 27,7 % avec 45,5 % âgées de moins de 20 ans. En 2016, 25,2 % du suivi gynécologique est réalisé des Sages-Femmes libérales (SFL) compétence acquise depuis la loi HPST de 2009. La Sage-Femme est donc l’une des professions médicales la plus à même de dépister précocement ce syndrome qui peut entraîner des conséquences néfastes sur le long terme si pas pris en charge suffisamment tôt. L’objectif est de décrire les pratiques professionnelles des SFL lors du suivi gynécologique concernant le dépistage des symptômes de la TAF. Méthode : Une étude quantitative, observationnelle, descriptive, transversale par questionnaire a été réalisée sur 107 SFL pratiquant du suivi gynécologique de prévention chez l’adolescente et la jeune femme en Moselle d’octobre 2021 à mars 2022. Le critère de jugement principal était le score de connaissance de la TAF. Les critères d’évaluations secondaires étaient la fréquence des questions sur les cycles menstruels, sur les Troubles du Comportement Alimentaire (TCA), la pratique sportive et que les antécédents de blessure ainsi que les outils utilisés par les Sages-Femmes. Résultat : 33 SFL ont répondu à l’étude (30,84 %). Seuls 18,18 % (n=6) des SFL connaissent la TAF alors que 100 % (n=33) interrogent les cycles menstruels, 33,33 % (n=11) interrogent les TCA, 63,64 % (n=21) la pratique sportive et 60,60 % (n=20) les antécédents de blessures et traumatismes physiques. 15,15 % (n=5) définissent la TAF avec les trois bons éléments, 57,58 % (n=19) le définissent avec au moins deux bons critères sur les trois. 100 % (n=33) des Sages-Femmes sont prêtes à inclure trois questions supplémentaires dans leur anamnèse pour dépister la TAF et 100 % (n=33) souhaiteraient avoir un outil pour le dépistage. 87,88 % (n=29) avaient fait des formations supplémentaires, dont 57,58 % (n=19) en gynécologie. Conclusion : La grande majorité des Sages-Femmes interrogent les éléments nécessaires au dépistage de la TAF, mais les connaissances sont insuffisantes sur le sujet. Une démocratisation des connaissances permettrait une association et faciliter le dépistage précoce et l’orientation pour une prise en charge optimale, prévenir les conséquences sur le long terme et ainsi promouvoir la santé génésique de l’adolescente et de la jeune femme. La diffusion d’outils de dépistage serait souhaitable et appréciée par les professionnels
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