Place des habitudes alimentaires chez les femmes enceintes : causes et impacts du « food craving » sur l’excès de gain de poids gestationnel et le diabète gestationnel : revue de la littérature sur 9 articles à propos de populations de femmes enceintes qui manifestent du « food craving » et qui présentent soit un excès de gain de poids soit un diabète gestationnel durant leur grossesse, de 2010 à 2020
Abstract
Food cravings (FC) are defined as an intense and uncontrollably urge for eating specific types of food. An estimated 50–90% of women experience cravings for specific foods during pregnancy. FC are a common phenomenon. The etiologies and the impacts of FC on pregnant women’s and the health of foetus are unidentified. The main objective of this study is to identify if FC are a risk factor in the excess gestational weight gain (GWG) and in the appearance of gestational diabetes. Methods: This study reviews gathers 9 articles. Among them, many concerned pregnant women suffering from FC and excess GWG or the appearance of gestational diabetes. Studies have mostly been conducted across the Atlantic from 2010 to 2020. Results : Food cravings in line with high-fat foods seemed to have an impact on GWG. Women suffering from FC were likely to gain more weight (~33 lbs.) than non-cravers (~28 lbs.).FC seemed not to have any impact on the appearance of gestational diabetes (GD) but, according to studies, FC based on sugar products were typical of GD. Pregnant women developed strategies (contextual, behavioural, psychological, satisfying cravings) to handle FC. However, when gestational diabetes appeared, it got complicated to deal with any diet and glycemia. Conclusion: FC could be a risk factor of excess GWG but it apparently has nothing to do with gestational diabetes’ appearance. It appears that FC is quite hard to handle when women have GD. Women would like to get more individual assistance regarding FC.
Le « Food Craving » (FC) est défini comme une envie intense et incontrôlable de manger un type d’aliments en particulier. Il concerne 50 à 90% des femmes enceintes. Ses manifestations sont variables. Les étiologies et les impacts du « FC » sur la santé des femmes enceintes et de leur foetus sont encore inconnus. L’objectif de cette étude est de déterminer si l’existence du « FC » est un facteur de risque dans l’excès de gain de poids gestationnel (GWG) et l’apparition du diabète gestationnel (DG). Méthode : Cette étude est une revue de la littérature regroupant 9 articles. Les études rassemblaient des populations de femmes enceintes manifestant du « FC » et étant atteintes d’excès de GWG ou de DG. Elles ont été principalement menées en Outre-Atlantique de 2010 à 2020. Résultats : Le « FC » concernant les aliments riches en gras/glucides semblait avoir une incidence sur le GWG. Les femmes atteintes de « FC » ont pris davantage de poids (15kg) versus les non-cravers (12kg). Le « FC » n’aurait pas d’impact sur l’apparition du DG mais le « FC » sucré est une caractéristique du DG. Les femmes enceintes ont développé des stratégies (contextuelle, comportementale, psychologique, envies satisfaisantes) pour gérer le « FC » mais lors d’apparition du DG, le « FC » compliquait la manière de gérer le régime et les glycémies. Conclusion : Le « FC » serait un facteur de risque d’un GWG excessif mais celui-ci ne jouerait aucun rôle dans l’apparition du DG. Le « FC » peut être difficilement gérable lorsqu’un DG est présent. Les femmes enceintes aimeraient un accompagnement plus personnalisé par rapport au « FC ».
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