Depuis le développement du carré de White et la parution de la charte d'Ottawa, la promotion de la santé pour les individus est indissociable de l'éducation à la santé et d'une littératie en santé adéquates. Or, avec l'évolution des médias, la marée d'informations diffusées submerge notre quotidien. Ainsi, les soins primaires et leur principal représentant, le médecin généraliste, détiennent un rôle majeur dans le tri de l'information médicale et l'éducation des patients. L'objectif principal était d'identifier les différentes sources d'information médicale et de déterminer leur qualité. L'objectif secondaire devait préciser le rôle et l'implication du généraliste et proposer des améliorations dans l'éducation pour la santé des patients. Une enquête quantitative à l'aide d'un questionnaire, en version imprimée ainsi qu'en version électronique, a été réalisée auprès de quatre cabinets de médecine générale et sur les réseaux sociaux. Les résultats ont été récoltés et analysés statistiquement. Les résultats des cabinets ont été aussi comparés à ceux des questionnaires en ligne. Au vu de notre analyse globale, les patients ont élu comme meilleure source d'information médicale, le médecin généraliste (53,2%), suivi d'internet (51,3%). Dans notre étude comparative, les patients des cabinets mettent le généraliste en première place, alors que les internautes placent internet à la première place. De plus, bien que les participants des cabinets ainsi que les internautes préfèrent une information donnée en termes simples et clairs (53,4%), ils misent également sur le facteur temps et la confiance. Le généraliste a toujours été un vrai pilier dans la diffusion d'information médicale et l'éducation en santé aux patients. Or, la formation de médecine générale reste trop centrée sur l'exercice dans les centres hospitaliers universitaires et pas assez sur le terrain de médecine générale. La communication, la relation et l'éducation centrée sur le patient semblent en pâtir. Dans le futur, des réformes semblent nécessaires aussi bien dans l'enseignement de médecine générale que dans le partage d'information médicale au grand public, afin qu'un bon niveau de littératie en santé soit atteint pour permettre une amélioration globale de l'état de santé des individus et pour convertir chacun à une participation active à la concrétisation des principaux buts de santé publique.