Le nombre de personnes ayant une maladie rénale chronique est estimé à environ 3 millions en France et, en 2017, 87 275 patients ont été traités pour une insuffisance rénale chronique terminale. Les patients atteints sont le plus souvent traités par dialyse. Dans le cas de l’hémodialyse, les patients doivent se rendre plusieurs fois par semaine dans un centre, ce qui est contraignant en cas de longues distances à parcourir pour s’y rendre. Cette problématique a alors fait émerger un nouveau modèle de soin : la pratique de la médecine à distance. La télémédecine a connu un développement important au cours de ces dernières années grâce aux nouvelles technologies. D’abord pratiquée par des pionniers, elle s’est depuis étendue plus largement depuis qu’elle a été définie dans la loi Hôpital Patients Santé Territoires en 2009, qui liste les différents actes de télémédecine réalisables. Son développement a ensuite été encouragé à travers l’expérimentation ETAPES qui a pour but de déployer des projets de télésurveillance sur des pathologies ciblées. Utilisée depuis plusieurs décennies dans l’insuffisance rénale chronique et terminale, la télémédecine a su rapidement se faire une place. Elle est utilisée le plus souvent dans la surveillance des patients dialysés, mais aussi des patients greffés ou des patients atteints de maladie rénale chronique au stade 3B ou 4. L’analyse de différents projets et études cliniques dans le cadre de l’insuffisance rénale chronique et terminale en France et à l’étranger permet de dresser un état des lieux quant à son application. La signature de l’avenant 15 à la convention nationale du 4 avril 2012 a rendu la téléconsultation possible en officine, en confiant au pharmacien un rôle d’assistant médical. Les projets développés à l’heure actuelle en télépharmacie sont principalement pour répondre à un manque de médecins dans les déserts médicaux et pour permettre une prise en charge rapide du patient.