Impact du premier confinement sur la fréquentation des urgences pédiatriques : étude rétrospective et comparative entre 2019 et 2020 au CHRU de NancyImpact of the first confinement on the usage of pediatric emergency rooms : a retrospective and comparative study of CHRU Nancy between 2019 and 2020
Abstract
INTRODUCTION : Le service des urgences pédiatriques du CHRU de Nancy a connu au printemps 2O2O une période inédite de confinement, mise en place par le gouvernement français pour limiter la propagation du virus SARS-COV-2. Cette directive s’est inscrite dans une ère où la demande de soins est de plus en plus fréquente et où le taux de passage aux urgences ne fait qu’accroître. Les familles ont vu leur quotidien chamboulé ce qui a modifié le mode de vie des enfants. OBJECTIFS : Étudier le nombre de passage pendant la période d’étude du premier confinement en comparaison de la même période en 2019. Identifier d’éventuelles différences dans les motifs de consultations et les diagnostics des patients entre la période de confinement et celle de 2019. Comparer les modes d’adressage des patients entre les deux périodes. Étudier l’après confinement immédiat toujours en comparaison la même période temporelle en 2019. MAT֤ÉRIELS ET MÉTHODES : Étude rétrospective quantitative comparative incluant les patients pris en charge aux urgences pédiatriques du CHRU de Nancy du 18 mars au 30 Juin 2020 en comparaison de la même période en 2019. R֧ÉSULTATS : La totalité de l’étude a inclus 12253 patients. 4009 patients se sont présentés au SAUP en 2019, pendant la période d’étude du premier confinement, contre 1832 en 2020. Nous avons dénombré un taux de passage 2,19 fois moins important en 2020. Le nombre de consultation spontanée a diminué (83% en 2019 vs 63,7% en 2020) alors que le nombre de patient adressé par un médecin libéral a augmenté (3,4% vs 15%). Il y a eu plus d’hospitalisations après passage au SAUP en 2020 (21,6% vs 28,2%). Nous avons mis en évidence une modification des motifs de consultations avec principalement une diminution du nombre d’infections viro-induites et une augmentation du taux de maltraitance. CONCLUSION : La promiscuité des familles et la diminution des liens sociaux ont engendré une modification de la demande de soin. Le confinement a eu une répercussion directe sur la fréquentation des patients au SAUP de Nancy et leurs motifs de consultations. Nous avons constaté une diminution de 54,4% du nombre de passage entre les deux périodes. Les résultats observés dans cette étude ont pour but de mettre en lumière ces particularités et anticiper au maximum les conséquences d’éventuels confinements à venir.
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