L'hépatite C est une infection virale curable responsable d'une fibrose hépatique progressive pouvant aller jusqu'à la cirrhose et ses complications en l'absence de prise en charge. Depuis l'identification du virus de l'hépatite C en 1989 par Michael Houghton les perspectives de prise en charge ont considérablement évoluées. Depuis les années 2010 et le développement des AAD (Antiviraux à Action Directe), le traitement de l'hépatite C est plus simple, plus efficace et moins contraignant. Si bien qu’aujourd’hui l'élimination de l'hépatite C est devenue envisageable. L'AFEF a publié en mars 2018 des recommandations pour l'élimination de l'infection par le virus de l'hépatite C en France d'ici 2025. De même que l'OMS s'est fixé e pour objectif d'éliminer l'hépatite C d'ici 2030. Actuellement, la majorité des nouveaux cas d'hépatite C en France concerne des usagers de drogues. Il s'agit d'une population marquée par la précarité et qui a longtemps été tenue éloignée du traitement de l'hépatite C. En effet, Initialement, le traitement de l'hépatite C chronique ne concernait que les patients les plus motivés avec des schémas thérapeutiques contraignants et difficile à supporter. Cette approche a évolué. Des recommandations ont été publiées par l'HAS en mars 2019 sur la prise en charge simplifiée de l'hépatite C chronique chez l'adulte qui vise à généraliser le traitement de l'hépatite C. En plus des progrès thérapeutiques, de nouveaux outils de dépistage et d'évaluation de la fibrose ont été développés. Ceux-ci permettent une prise en charge de l'hépatite C plus rapide et plus efficace. Un parcours de soins pensés pour les usagers de drogues infectés par le virus de l'hépatite C a été mis en place dans le service d'hépato gastrologie du CHRU de Nancy. Son principe est d'assurer la prise en charge depuis le dépistage jusqu' jusqu'à la mise en route du traitement en une seule journée.