INTRODUCTION : Les enfants atteints de diabète de type 1 (DT1) ont plus de risque de développer une maladie auto-immune que la population générale. Peu d’études se sont intéressées à ces maladies de manière globale, en particulier en pédiatrie. OBJECTIFS : Nous avons étudié la prévalence et l’incidence des maladies auto-immunes associées au DT1, ainsi que de leurs anticorps spécifiques, chez des enfants et des adolescents atteints de DT1. Nous avons de plus étudié l’association entre des facteurs anthropométriques et biologiques, et l’auto-immunité associée au DT1. MATÉRIELS ET MÉTHODES : Nous avons réalisé une eétude de cohorte rétrospective incluant 179 enfants et adolescents (âge médian = 9,1 ans), diagnostique d’un DT1 entre 2014 et 2020 au CHRU de Nancy. Un dépistage des thyroidites auto-immunes et de la maladie coeliaque était effectué au diagnostic de DT1 et tous les 1 a 2 ans durant le suivi. Les autres maladies autoimmunes étaient dépistées seulement s’il existait des points d’appel cliniques ou biologiques. RÉSULTATS : Au diagnostic de DT1 15,6 % des patients étaient positifs pour au moins un type d’auto-anticorps (AC) additionnels a ceux du DT1 : AC spécifiques de la maladie de Hashimoto et/ou de la maladie coeliaque. Seulement 2,8 % des patients présentaient une maladie autoimmune (MAI) associée au DT1 dès le diagnostic de diabète. Le suivi médian était de 37 mois. Les incidences cumulées des AC et des MAI associés au DT1 a 2 ans de suivi du diabète étaient respectivement de 3,9 % et 5,4 %, et doublaient à 3 ans de suivi. La maladie de Hashimoto était la MAI la plus souvent diagnostiquée, suivie de la maladie coeliaque, toutes deux à un stade asymptomatique et avec une courte durée entre la détection de leurs AC spécifiques et le diagnostic de la maladie. Le vitiligo et la maladie de Basedow ont également été diagnostiquées mais étaient beaucoup moins fréquentes. Les enfants âgés de 6 à 12 ans avaient un risque plus important de présenter une MAI associée au DT1 dès le diagnostic du diabète. CONCLUSION : La prévalence et l’incidence importantes de l’auto-immunité multiple chez les enfants et les adolescents atteints de DT1 justifie un dépistage régulier en pédiatrie.