Les dispositifs d’assistance circulatoire mécanique monoventriculaire gauche sont indiqués chez des patients en insuffisance cardiaque terminale et permettent de suppléer le coeur pour prolonger la vie. Le renouvellement de demande d’inscription de ces dispositifs sur la LPPR et la mise en place d’un nouveau score d’attribution des greffons cardiaques ont motivé la réévaluation de la classe des DACM par la Haute Autorité de Santé. Sur la base des registres FRANCEMACS, INTERMACS, EUROMACS, JMACS et IMACS, l’objectif de ce travail était d’analyser les données « en vraie vie » françaises et de les mettre en perspective avec les données internationales. Les principales différences observées résident dans les caractéristiques de population. En France, une grande partie des patients sont implantés en situation d’urgence (profils INTERMACS I-II) entrainant une mortalité élevée comparée aux autres pays. Ces résultats sont la conséquence d’une implantation tardive d’une assistance circulatoire mécanique. La survenue de nombreuses complications reste également une problématique majeure pouvant limiter l’utilisation de certains dispositifs. Dans une pathologie où la transplantation cardiaque reste le traitement de référence, le nouveau score coeur prend une place importante dans la répartition des greffons disponibles chez ces patients. Ces constatations faites sur la base de données de vie réelle éclairent sur le parcours de soins de l’insuffisance cardiaque terminale en France qui peut être encore être optimisé, dans un avenir où les dispositifs sont de plus en plus performants.