Nous avons mené un essai clinique prospectif randomisé incluant 79 patients atteints de troubles olfactifs persistants liés à la COVID-19 afin de comparer l’efficacité d’une rééducation olfactive classique (4 odeurs) ou intensive (8 odeurs). Nos résultats ont démontré que quel que soit son schéma, la rééducation olfactive améliore de manière significative l’évaluation subjective de l’odorat (EVA ou DyNaChron) à 4 mois ou à 8 mois et une tendance à l’amélioration, mais non significative, des tests psychophysiques de mesure de l’odorat (Sniffin’ Stick). Le taux de patients atteignant la différence minimale cliniquement importante (pour chacune des 3 méthodes d’évaluation) à 4 mois est plus élevé, mais de manière non significative, au sein du groupe bénéficiant de la rééducation olfactive intensive comparativement au groupe classique. Conclusion : Une rééducation olfactive par 8 odeurs peut probablement avoir des résultats plus prometteurs qu’une rééducation classique de 4 odeurs. Cependant, notre étude ne peut pas confirmer cette hypothèse probablement liée à un manque de puissance.