Ces dernières années, une tendance au retour à la nature et un engouement plus important pour la cueillette et la consommation de champignons se sont fait ressentir. En parallèle, les technologies de reconnaissance d’images sont de plus en plus accessibles via des applications sur smartphone avec des centaines de milliers d’utilisateurs pour les plus connues d’entre elles. Malheureusement, l’utilisation de ces applications, sans une connaissance suffisante des risques, peut conduire à des intoxications. Le but de cette thèse est avant tout de tester sur le terrain la fiabilité de diverses applications de reconnaissance mycologique les plus utilisées par le grand public : Champignouf, Fungus, Shroomify et Picture Mushroom. Pour cela, nous rappellerons d’abord les différents syndromes d’intoxications aux champignons ainsi que les confusions les plus fréquentes. Puis, nous présenterons les différentes méthodes d’identifications mycologiques : les plus traditionnelles mais aussi les technologies qu’utilisent ces applications de reconnaissance mycologique. Enfin, nous comparerons leurs résultats d’identification à ceux proposés par des mycologues avertis issus de deux associations : l’AMYPHAR (Association des Mycologues PHARmaciens) et la SLM (Société Lorraine de Mycologie). Ainsi, la prévention du risque d’intoxication lié à la consommation de champignons reste un sujet d’actualité. Face aux dangers que peuvent présenter ces applications sur smartphone, la prévention auprès du grand public et la mise en avant du rôle des pharmaciens et des associations de mycologie devient primordiale.