Les RIC sont des pathologies courantes qui atteignent fréquemment une population en âge de travailler. Ils peuvent être sources de limitations fonctionnelles, entrainant une incapacité de travail, pouvant entraver le maintien en emploi. Nous nous sommes intéressés aux différents facteurs pris en compte par le médecin du travail durant sa démarche de maintien en emploi de travailleurs atteints de RIC. Une approche qualitative par entretiens individuels semi-directifs réalisés en 2021 a été utilisée pour explorer les pratiques de médecins du travail volontaires du Grand Est. Vingt et un médecins du travail de différents SPST ont participé à l’étude. Ils décrivent des facteurs liés au salarié, à la maladie ou à l’emploi, communs à toute pathologie, ainsi que des facteurs spécifiques aux RIC par rapport à d’autres maladies. Tous soulignent l’impact de la douleur sur les capacités des personnes à travailler alors que la moitié évoquent la raideur et l’ankylose, et un tiers la fatigue et le dérouillage matinal. Le traitement est décrit comme un élément primordial dans le maintien en emploi. Au-delà de la problématique de la manutention, les contraintes posturales, horaires et thermiques sont rapportées et mises en lien avec les symptômes. Enfin, des actions et des outils mobilisés sont décrits, parfois sans mise en lien avec les contraintes au poste, comme le télétravail, des restrictions de manutention,des aménagements techniques ou organisationnels … Notre étude apporte une vision du maintien en emploi différente de celle des salariés beaucoup plus présente dans la littérature actuelle. Chaque action préconisée par les médecins du travail a un impact sur le salarié et son entourage socioprofessionnel, dont il faut tenir compte. Elle permet de soulever d’autres problématiques comme la communicationinterprofessionnelle qui apparaît comme primordiale afin de solidifier le maintien en l’emploi. Notre étude apporte une vision du maintien en emploi différente de celle des salariésbeaucoup plus présente dans la littérature actuelle. Chaque action préconisée par les médecins du travail a un impact sur le salarié et son entourage socioprofessionnel, dont il faut tenir compte. Elle permet de soulever d’autres problématiques comme la communication interprofessionnelle qui apparaît comme primordiale afin de solidifier le maintien en l’emploi.