La récupération des minéraux de valeur contenus dans les fines particules est un problème délicat en minéralurgie. En effet avec la diminution de la taille des particules, les forces liées à l'écoulement de l'eau deviennent prépondérantes au détriment de celles à la gravité. Avec les méthodes traditionnelles de traitement des fines, notamment par gravité, une grande partie des minéraux de valeur contenus dans ces fines s'avère de ce fait irrécupérable. Pour remédier à ce problème, diverses méthodes ou machines de traitement gravimétrique ont été mises au point au cours de ces dernières décennies. Récemment il est apparu un nouvel appareil de séparation gravimétrique, le multi-gravity separator (MGS), dont le principe apparait prometteur pour le traitement des fines particules. Il se base en effet sur une augmentation des propriétés liées à la densité des particules sous l'effet d'une force centrifuge. Le programme de recherche a pour objectifs principaux d'évaluer les possibilités et les limites de cet appareil. Après la mise au point d'une procédure expérimentale, une étude portant sur l'influence des paramètres opératoires de l'appareil a été réalisée dans le but d'optimiser les performances de l'appareil selon les caractéristiques du minerai traité. Afin de permettre une étude quantitative plus précise, les recherches ont été poursuivies sur un minerai synthétique à base de silice et de ferrosilicium. Un plan d'expérimentation a été réalisé et le traitement statistique des données a permis de déceler les paramètres opératoires les plus influents et de déterminer les conditions optimales de fonctionnement. Une étude comparative a été réalisée entre le MGS, la table à fines et la flottation en colonne dans le but d'estimer l'apport du MGS par rapport à d'autres méthodes de traitement des fines. Enfin une modélisation préliminaire du fonctionnent de l'appareil a été abordée à travers les plans factoriels, les réseaux de neurones et les courbes de partage