Dans une étude préliminaire, nous avons montré l'importance de la sécrétion massive de catécholamines et de chromogranine A dans l'adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine. Ces sécrétions massives à la naissance sont perturbées par un traitement anténatal à la méthyldopa, un antihypertenseur maternel à action centrale. Les taux excessivement élevés de ces deux marqueurs de stress et la relative immaturité anatorrique et fonctionnelle de la médullo-surrénale à la naissance ont permis de conclure que le tissu chromaffine extra-surrénalien (paraganglions) jouerait probablement un rôle majeur dans l'adaptation néonatale chez l'homme. En raison des analogies d'ontogenèse que présente ce tissu avec celui du lapin, nous avons entrepris une étude expérimentale utilisant le lapin comme modèle animal. Dans le but de mieux comprendre le développement du tissu chromaffine extra- (paraganglions) et intra-surrénalien (médullo-surrénale) et en raison de l'origine embryologique neurale de ce tissu, nous avons étudié parallèlement à l'expression des enzymes de biosynthèse des catécholamines (TH et PNMT) et de la chromogranine A celle d'une molécule d'adhésion d'origine neurale, la NCAM, au niveau de ces deux tissus au cours du développement. Nous avons par la suite étudié l'effet d'une exposition anténatale aux glucocorticoïdes (la dexaméthasone) sur la synthèse des catécholamines et sur l'expression des différents marqueurs précités au niveau du tissu chromaffine extra- et intra-surrénalien de lapins nouveau-nés. Le médicament est administré aux lapines gestantes dans des conditions proches que celle de la prévention de la détresse respiratoire du prématuré.