La maladie de l'encre du chêne rouge (Quercus rubra l.) Se caractérise par la présence d'un chancre cortical sur tronc, provoqué par phytophthora cinnamomi rands. Le travail présenté examine l'influence de paramètres de l'environnement, températures hivernales et alimentation en eau des arbres, sur le développement du chancre cortical. Une première partie précise l'étiologie de la maladie. La sensibilité à p. Cinnamomi des tissus corticaux secondaires du chêne rouge est la plus forte au niveau des troncs et collets. Par contre, les racines de faible diamètre sont beaucoup plus résistantes, ce qui entraine une faible sensibilité du système racinaire par rapport au tronc. L'alimentation en eau des chênes a un rôle très important dans l'épidémiologie de l'encre. Un stress hydrique implique à terme une aggravation de la maladie. L'affaiblissement des arbres par des sécheresses au cours des deux années précédentes joue un rôle déterminant dans la gravité de l'encre une année donnée. Un modèle décrivant l'effet du gel sur la survie de p. Cinnamomi dans les tissus corticaux du chêne rouge durant l'hiver a été développé. Il permet de mettre en évidence que le développement de l'encre est limité par le gel hivernal dans certaines parties du sud-ouest. Il est très probable que la courte survie de p. Cinnamomi au-dessous de 0c empêchera la maladie de s'étendre à l'ensemble de la France. Son aire de répartition, limitée au sud-ouest, ne s'est d'ailleurs pas étendue au cours des 25 dernières années. Le modèle permettra ultérieurement d'établir une cartographie des régions ou l'encre est susceptible d'avoir un impact important.