La dynamique de l'azote a été suivie à l'aide de l'azote 15 dans les trois principaux sols de l'écosystème amazonien, un oxisol, un ultisol et un Gley peu humique (GHP). Les études ont été conduites en plein champ et sous conditions contrôlées. L'urée a été mieux utilisée que le sulfate d'ammonium. Dans les oxisols et ultisols cette supériorité est probablement due à l'augmentation du ph qui favoriserait l'activité des microorganismes du sol. L'engrais a contribué faiblement à la nutrition azotée des plantes par rapport à l'azote provenant du sol. Les apports d'engrais, principalement sous forme uréique et dans les sols acides, ont augmenté la minéralisation de l'azote organique du sol. Il y a eu dans ce cas, une interaction positive (ANI=added nitrogen interaction) entre l'azote de l'engrais et l'azote du sol. Après 60 jours d'incubation environ 60% de l'azote apporté par les engrais a été retrouve sous forme nh2+ dans l'oxisol et l'ultisol, tandis que 50% de l'azote apporte a été minéralisé sous forme de no2- dans le GPH. Par ailleurs, dans l'oxisol et l'ultisol on obtient avec l'incorporation de l'engrais vert caupi (vigna unguiculata l.), une concentration en ions nh2+ aussi élevée que celle observée en présence d'engrais minéraux; ceci montre le potentiel de ces légumineuses pour la fourniture d'azote dans ces sols acides. L'organisation biologique de l'engrais est également favorisée dans le cas de l'urée alors que les pertes sont toujours plus élevées en présence de sulfate d'ammonium que d'urée. Leur diminution devrait permettre une amélioration de l'efficience de ces engrais azotés. Sur un plan économique, le meilleur fertilisant à conseiller dans les écosystèmes amazoniens est l'urée