Cette étude avait pour but d'identifier les évidences de percolations fluides récentes dans des ensembles cristallins. Elle a été réalisée sur trois sites (ANDRA-Vienne, mines de Pény et du Bernardan, NW du Massif Central français). L'étude des cristallisations dans les fractures a montré que la quasi totalité des remplissages résulte de paléocirculations liées à deux événements géodynamiques majeurs : l'orogenèse hercynienne et la distension mésozoïque. Le mégacycle hercynien à tardi hercynien correspond aux paléosystèmes hydrothermaux suivant la mise en place des granitoïdes. Les fluides ont produit des altérations à albite, séricite, épidote, quartz, carbonate prehnite, laumontite, chlorite, hématite. Les fluides précoces sont des fluides denses à CO2-N2, puis H2O-CO2. Ensuite, des fluides aqueux de faible salinité sont piègés à des températures minimales de 130 à 350°C. Les événements mésozoïques synchrones de l'ouverture de l'atlantique nord et du golfe de Gascogne se caractérisent par l'adularisation du toit des plutonites (Vienne) et des paragenèses à adulaire, dolomite, calcite, quartz, barytine, fluorite, sulfures. Les fluides de cet épisode sont des saumures (x 100 g/l de sels) du système Ca-Mg-Na-K-Cl-So2 piégées à une température minimale de 75 à 110°C. Les événements qualifiés de récents ont des volumes limités. Ils correspondent à la cristallisation de kaolinite et calcite, (sulfures, hydroxydes de fer, minéraux de terres rares, gypse). Les fluides associés à ces cristallisations sont aqueux, de faible salinité ( 7.5% poids eq. NaCl) et de faible température ( 50°C). Les événements actuels sont induits par l'ouverture des galeries et sondages : hydroxydes de fer amorphes, sulfates d'uranium et gypse.