André Maginot (1877-1932) : a political biography
André Maginot (1877-1932) : une biographie politique
Résumé
At his research outlines the ways of thinking of a man that belonged to the third generation of republicans, as well as the way he acted politically in the Meuse department where he was continually re-elected after defeating nationalist H. Ferrette in a 1910 dead heat. it mentions his quick parliamentary learning period and, after he was severely wounded in November 1914, the part he played as a member of the Ribot cabinet, backing general Nivelle and choosing abstention in the ratification of the Versailles treaty it shows what part André Maginot played in the occupation of the Ruhr, his struggle against the coalition of 1924 and his early call for a suggested national union. beyond prevailing ideas, the research shows how, in December 1929, André Maginot got the parliament to vote a several-year financial scheme for the fortifications building programmed designed by Paul Painleve, how he chose general Weygand as chief of staff and started reinforcing the country's military equipment while contributing to the definition of France’s position at the so-called conference of disarmament. a large part of this study is devoted to André Maginot’s parliamentary and ministerial action after the first world war (he was in charge of war pensions, of colonies, of war), and refers to the methods of political decision-making (interventions in cabinet meetings, parliamentary tactics, relations with high ranking civil servants and the general staff). Furthermore, this study allows defining more clearly the minister's relations with R. Poincare, G. Clemenceau, A. Millerand and A. Briand. It ends with an analysis of the marks left by André Maginot on the nation's subconscious : from the pink legend to the black legend.
Cette étude situe les schémas de pensée d'un homme de la troisième génération républicaine et sa pratique politique dans la Meuse où il a été régulièrement réélu après avoir arraché de haute lutte son siège de député au nationaliste Henry Ferrette en 1910. Elle évoque son rapide apprentissage parlementaire puis son rôle comme combattant gravement blessé en novembre 1914 qui, membre du gouvernement Ribot, soutient le général Nivelle et s'abstient lors de la ratification du traité de Versailles. Elle montre la part prise par André Maginot dans l'occupation de la Ruhr, sa lutte contre le cartel des gauches et l'appel précoce à la formule de l'union nationale. Au delà des idées reçues, l'étude montre comment André Maginot fait adopter en décembre 1929 un financement pluriannuel pour le programme de fortifications préparé par Paul Painlevé, comment il choisit le général Weygand comme chef d'état-major et amorce un renforcement du potentiel militaire tout en participant a la définition de la position française lors de la conférence dite du désarmement. Une large place est réservée à l'action parlementaire et ministérielle d'André Maginot après la première guerre mondiale (pensions, colonies, guerre) avec une approche des modalités de la décision politique (interventions au conseil des ministres, tactique parlementaire, relations avec les journalistes) et de la gestion ministérielle (constitution des cabinets, relations avec les hauts fonctionnaires et l'état-major). Cette étude permet par ailleurs de cerner les relations souvent mal connues du ministre avec R. Poincaré, G. Clemenceau, A. Millerand et A. Briand. Elle se termine sur une analyse de la trace laissée par André Maginot dans l'inconscient collectif : de la légende rose à la légende noire.