Cognitive outcome at 5years in very premature children without severe early cerebral abnormalities. Relationships with EEG at 6weeks after birth
Développement cognitif à l’âge de 5 ans de très grands prématurés sans anomalies cérébrales néonatales sévères. Relations avec l’EEG à 6 semaines de vie
Résumé
Aims of the study
This prospective study aimed to analyze the relationship between EEG at 6 weeks after birth and cognitive outcome at the age of 5 in children born very preterm who did not present with severe neonatal cerebral abnormalities.
Patients and methods
EEGs were recorded at 6 weeks of age in infants born < 29 weeks of gestation or weighing < 1000 g at birth. At 5 years, study participants underwent a neurological assessment and cognitive evaluation with the Kaufman Assessment Battery for Children (K-ABC).
Results
Fifty-eight children had an EEG at 6 weeks after birth. Fifty-one were evaluated at 5 years. Twenty-six children (51.0%) had one or more disabilities: neuromotor, sensory, behavioral, and/or cognitive. Children with EEG abnormalities had significantly more disabilities (20 of 25, 80%) than children with normal EEG (6 of 26, 23%) (P = 0.0002). Thirty-five children underwent complete K-ABC assessment. Multiple linear regression analysis indicated a significant relationship between the overall EEG abnormalities (normal, dysmature, and/or disorganized) and two scales: mental processing composite (MPC) scales (P = 0.0121), and sequential processing scales (P = 0.0012). Dysmature EEGs were more predictive of lower MPC and sequential processing scales than disorganized EEGs. Immature occipital slow waves (i.e., too high for conceptional age) were consistently recorded in children with dysmature EEGs and associated with the lowest K-ABC scores.
Conclusion
EEG abnormalities recorded at 6 weeks after birth, such as immature occipital slow waves, were associated with later cognitive impairments. EEG at 6 weeks can be an early and reliable tool for assessing the risk of future cognitive impairment.
Objectifs
Analyser prospectivement les relations entre l’EEG à 6 semaines de vie et l’évolution cognitive à l’âge de 5 ans d’anciens très grands prématurés sans anomalies cérébrales néonatales précoces sévères.
Méthodes
Les EEG ont été enregistrés à 6 semaines de vie chez des prématurés très immatures ou hypotrophes (< 29 semaines d’âge gestationnel ou moins de 1000 g de poids de naissance). Les enfants ont bénéficié à l’âge de 5 ans d’un bilan neurologique et d’une évaluation cognitive par le test psychométrique de Kaufman (K-ABC).
Résultats
Une évaluation neurologique a été réalisée chez 51 enfants. Vingt-six d’entre eux (51 %) présentaient une ou plusieurs déficiences : neuromotrices, sensorielles, comportementales et/ou cognitives. Les enfants chez lesquels des anomalies EEG avaient été observées présentaient significativement plus de déficiences (20/25, 80 %) que les enfants avec EEG normal (6/26, 23 %) (p = 0,0002). Trente-cinq enfants ont effectué complètement le K-ABC. L’analyse statistique par régression linéaire multiple a montré une relation significative entre l’aspect global de l’EEG (normal, dysmature et désorganisé) et les échelles des processus mentaux composites (PMC) (p = 0,0121) et des processus séquentiels (p = 0,0012). Les scores aux processus mentaux composites (PMC) et aux processus séquentiels étaient significativement plus bas après des EEG dysmatures qu’après des EEG désorganisés. Des ondes lentes occipitales immatures (c.-à-d. trop amples pour l’âge conceptionnel) étaient constamment enregistrées chez les enfants avec tracés dysmatures et étaient associées aux scores les plus faibles au K-ABC.
Conclusion
Des anomalies EEG telles que des ondes lentes occipitales immatures étaient associées à des déficiences cognitives ultérieures. L’EEG à 6 semaines de vie est un outil utile pour déterminer un risque de déficience cognitive.