Contexte : L’aidant conjoint de personne âgée en risque de perte d’autonomie vivant à domicile apparait comme l’acteur principal du maintien à domicile de la personne aidée.Méthode et objectifs : Une étude descriptive a été réalisée auprès de 38 aidants conjoints de personne âgée en risque de perte d’autonomie, vivant à leur domicile et suivis dans une réseau gérontologique. L’étude avait pour objectif d’une part d’étudier le risque iatrogénique de ces aidants, et d’autre part de faire le point sur leur épuisement, leur fragilité, leurs symptômes et leur recours à une consultation auprès de leur médecin traitant.Résultats : Les résultats ont montré que les aidants conjoints possèdent un risque iatrogénique important du fait d’une polymédication et d’une inobservance. Le risque iatrogénique évolue en fonction de la fragilité de l’aidant. Ce risque a aussi tendance à évoluer en fonction de l’épuisement. Des aidants vulnérables à risque iatrogénique peuvent être identifiés comme des aidants fragiles à risque iatrogénique d’observance et de prescription et des aidants épuisés à risque iatrogénique de prescription. Les principaux symptômes rapportés par ces aidants sont les conséquences physiques (asthénie, douleur) et psychologiques (anxiété, dépression, trouble du sommeil, mauvaise perception de leur santé) de l’épuisement.Discussion : Il apparaît nécessaire d’évaluer systématiquement l’épuisement, la fragilité et le risque iatrogénique des aidants. Il faut leur proposer des consultations séparées de leur conjoint. Par ailleurs, il est indispensable d’identifier les situations d’épuisement et de ne pas avoir recours à une prescription médicamenteuse dans ces situations mais de mettre en place des mesures pour lutter contre le fardeau vécu