Introduction. L’inexorable vieillissement de la population dans notre société occidentale estresponsable d’une très importante augmentation de la prévalence des maladiesneurodégénératives, et par conséquent constitue un énorme enjeu de santé publique. Depuis 2012, les médecins généralistes disposent d’un nouvel acte, dénommé Visite Longue, destiné à leur donner les moyens de coordonner plus efficacement les prises en charge médicosociales de leur patient souffrant de pathologies neurodégénératives.Objectifs. Les deux objectifs principaux de l’étude sont d’une part l’établissement d’un bilande l’utilisation, de la connaissance et de la pertinence de la Visite Longue deux années aprèssa création, et d’autre part la définition d’un protocole de Visite Longue visant à standardiser et simplifier sa pratique au chevet du patient.Résultats. Malgré des médecins unanimes affirmant coordonner la prise en chargemédicosociale de leurs patients atteints de maladies neurodégénératives et maintenus àdomicile en situation de fragilité, la Visite Longue est extrêmement peu utilisée, et malconnue. Les médecins souffrent également d’une mauvaise connaissance théorique de lacoordination médicosociale, ainsi que d’un manque de moyens et de temps. L’acte de VisiteLongue lui-même souffre de modalités réglementaires trop restrictives. Les freins à sonutilisation sont puissants, mais l’efficacité de la Visite Longue est toutefois réelle.Conclusion. Les prises en charge médicosociales des patients souffrant de pathologiesneurodégénératives sont extrêmement complexes. Les perspectives d’utilisation de la VisiteLongue sont bel et bien présentes, mais il est plus que jamais nécessaire d’en trouver lesleviers. Un protocole standardisé parviendra-t-il à étendre et généraliser son utilisation ?