Le pharmacien d'officine, professionnel de santé souvent confronté aux toxicomanes, peut et doit, dans la mesure du possible, tenter d'ouvrir le dialogue avec ces derniers, afin de les orienter vers une structure de prise en charge. Dans le but de mieux comprendre leur comportement, nous avons étudié les nombreux désordres neurobiologiques, ainsi que les dommages sanitaires et sociaux, engendrés par l' héroïne, chef de file des opiacés. La mise en place d'actions communes de prévention (distributeurs de préservatifs, ventede seringues) constitue une étape de l'implication du pharmacien dans la lutte contre la toxicomanie. La dispensation des traitements de substitution représente une autre étape dans cette lutte. Mais afin d' optimiser son rôle d'acteur de santé publique, il a besoin de connaître les structures de soins et les différents intervenants en toxicomanie de son secteur, ceci par l'intermédiaire d'un réseau. Nous citons l'exemple de Thionville, ville dans laquelle nous exerçons.La lutte contre la toxicomanie est une implication collective et seul un partage desinformations permettra une prise en charge globale, nécessaire à la réussite destraitements.