La valeur pronostique des IgM dans le LCR chez les patients SEP est décrite depuis 10 ans environ. Les premiers travaux ont porté sur la présence de bandes oligoclonales (BOM) et émanent en majorité de l'équipe de Villar ou de travaux collaboratifs. D'autres équipes ont travaillé sur les index IgM avec des résultats assez contradictoires.Les enjeux de cette recherche pourraient être importants sur le plan thérapeutique. En effet, des travaux récents suggèrent qu'à un certain stade, la SEP évoluerait pour son propre compte, les traitements actuels ne semblant influencer le cours évolutif de la pathologie qu'avant ce stade (EDSS 3). La révision du schéma thérapeutique actuel pourrait alors être justifiée mais un marqueur pronostique à long terme est essentiel afin d'évaluer la balance bénéfice risque. Le travail rétrospectif entrepris dans le cadre d'un CPRC au sein du CHU de Nancy a pour but de rechercher un lien entre BOM/index IgM et le pronostic au long cours grâce aux données du registre lorrain de la SEP (ReLSEP) et aux échantillons biologiques (LCR et sérum) conservés au moment du diagnostic. Dans un premier temps, deux groupes de patients ont été constitués en fonction de leurs profils évolutifs cliniques (évolution favorable (FAV), évolution défavorable (DEF)) afin de rechercher une différence significative entre les index d'IgM. En parallèle, un travail a été conduit sur la mise au point de la technique d'isofocalisation. Les premiers résultats basés sur une population de petite taille ne permettent pas de conclure avec certitude par manque de puissance. Cependant une tendance semble se dégager concernant les index IgM avec des index plus élevés dans le groupe DEF. Concernant la technique d'isofocalisation, un travail complémentaire reste à entreprendre. Par la suite, l'inclusion d'un plus grand nombre de patients est prévue, afin de permettre la validation de la technique