La douleur chez la personne âgée atteinte de pathologie démentielle reste à ce jour encore sous diagnostiquée et sous traitée. La douleur peut être responsable chez ces patients de l'exacerbation ou de l'apparition de troubles du comportement. Notre étude, réalisée en deux temps, avait pour objectif d'évaluer l'impact de l'hétéro-évaluation systématique de la douleur sur la prise en charge thérapeutique du patient et de mettre en évidence une amélioration des SPCD avec une adaptation des traitements antalgiques dans une unité cognitivo-comportementale en comparant deux groupes : un sans hétér-évaluation de la douleur et un avec hétéro-évaluation systématique de la douleur.Résultats : 47 % des patients étaient douloureux à l'entrée, avec 53 % de patients douloureux sans traitement antalgique. Nous observons une augmentation significative de prescription de traitement antalgique dans les deux groupes et une baisse significative de prescription de neuroleptique dans le groupe avec hétéro évaluation de la douleur. Les SPCD se sont améliorés entre l'entrée et la sortie, sans différence entre les deux groupes.Discussion : le fait d'identifier la douleur conduit à une prise en charge différente avec une diminution de prescription de neuroleptique. L'amélioration des SPCD ne peut êtreuniquement assimilée à ces changements de thérapeutique, mais également à la prise en charge globale spécialisée du patient.Conclusion : il faut rechercher la douleur chez le patient souffrant de pathologie démentielle, d'autant plus devant des SPCD, et la traiter