Les lymphocytes T régulateurs au cours des états de choc: étude observationnelle
Résumé
Il est désormais admis que le choc septique peut s'accompagner d'une défaillance du système immunitaire caractérisée par une modification du phénotype des monocytes : diminution de leurs capacités à présenter les antigènes (HLA-DR), réorientation de la synthèse de cytokines (Th 1 vers Th2). Un des mécanismes responsable de cette modification du phénotype monocytaire impliquerait une sous-population de lymphocytes T spécialisés dans le maintien de la tolérance immunitaire et la prévention de l'auto-immunité: les lymphocytes T régulateurs. Dans notre étude 36 patients en choc étaient inclus (21 septiques, 15 non septiques). Tous présentaient une défaillance monocytaire caractérisée par un bas niveau d'expression de HLA-DR. Nous avons mis en évidence une augmentation du pourcentage des Tregs chez l'ensemble des patients, notamment chez les survivants du groupe septique. Par ailleurs, le taux des Tregs était inversement corrélé avec la gravité du choc. De plus, quelle que soit la nature du choc, la concentration et la cinétique des cytokines Th1 et Th2 étaient similaires, avec une prédominance des cytokines anti-inflammatoires dans les chocs gravés. Enfin, un autre groupe de cellules de l'immunité, les cellules NK, avaient un taux abaissé au cours du choc et leur activation était d'autant plus faible que le taux de cytokines antiinflammatoires était élevé.
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