Les accidents vasculaires cérébraux représentent, avec plus de 120000 nouveaux cas par an en France, un enjeu majeur de santé publique. Pour les AVC ischémiques, le traitement fibrinolytique intraveineux a fait preuve de son efficacité, mais reste d'accès difficile sachant qu'il doit être réalisé dans les 3 heures suivant le début des troubles, dans des structures spécialisées (UNV). Cette étude portant sur 50 cas, prospective et rétrospective sur une période de 22 mois, étudie les délais aux différentes étapes de la prise en charge du patient victime d'AVC, et l'application des recommandations de l'HAS aux urgences de l hôpital de Remiremont. L'auteur rapporte les différents délais, qu'ils soient préhospitaliers, intrahospitaliers aux urgences et à l'imagerie, et interhospitaliers pour les transferts. Il étudie également la conformité des pratiques médicales au service des urgences à celles recommandées par la HAS. L'auteur préconise un accès privilégié à l'IRM, d'emblée ou si le diagnostic n'est pas posé par le scanner. Il montre également la nécessité de multiplier et de répartir de façon homogène les UNV, afin d'amener le patient éligible, à la thrombolyse. Il suggère, en alternative aux UNV difficiles à mettre en place à ce jour, un recours à la télémédecine.